Les départements du Trésor et du Commerce des États-Unis ont récemment annoncé de nouvelles mesures relatives à Cuba dans des domaines tels que les transactions financières, les exportations et les voyages.
Les banques commerciales américaines pourront octroyer des crédits afin de financer les échanges commerciaux autorisés. Cela comprend entre autres la sécurité de l’aviation civile et les voyages liés aux échanges économiques et commerciaux.
Les entrepreneurs américains pourront réaliser de la prospection commerciale, négocier des contrats et réaliser des ventes, accompagner des livraisons ainsi qu’installer, louer ou proposer des services à Cuba. Ils pourront également employer de Cubains, faire des films et des enregistrements musicaux ainsi qu’assister à des congrès et organiser des réunions et des conférences professionnelles.
Ces nouvelles mesures sont, en effet un pas vers la fin de l’embargo, mais pour l’instant elles concernent uniquement les deux pays. L’assouplissement goutte à goutte ne bénéficie pas à Cuba, qui a un réel et urgent besoin d’insertion dans le système économique et commercial mondial. Cela ne bénéficie pas non plus aux pays européens qui se voient exclus des échanges que les États-Unis autorisent ou plutôt s’autorisent. Seule la fin de l’embargo permettra de tisser des liens normaux avec l’état caribéen et évitera le monopole américain sur l’île.
En attendant, le président Cubain parcourt le monde afin de renforcer les liens avec des pays d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine. Demander du soutien tout en rassurant les possibles partenaires commerciaux n’est pas une tâche facile pour un pays où les reformes sont lentes et peu visibles. Les dirigeants souhaitent une évolution dans les règles de l’art…, mais de l’art cubain : tout doit être approuvé par le congrès du parti communiste qui régie l’île. À suivre de près.
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